Communithings fait le plein chez Orange et finance.brussels pour connecter les parkings

Forte des 3 millions d’euros injectés par Orange et finance.brussels, la scale-up bruxelloise Communithings va pouvoir attaquer le marché des entreprises, après celui des villes. De même que grandir à l’international.

La mobilité a décidément le vent en poupe dans les télécoms. Après Proximus qui rachetait le français Mediamobile en novembre (après une prise de contrôle du flamand BeMobile), c’est désormais au tour d’Orange d’accélérer dans le secteur. L’opérateur vient d’injecter quelque 3 millions d’euros dans la scale-up bruxelloise spécialiste des places de parking intelligentes Communithings, aux côtés de finance.brussels (ex-SRIB) et d’Essex Innovation.

L’objectif pour Orange? « Soutenir un acteur qui nous permet d’offrir plus de services à nos clients sur un créneau pour lequel nous n’avons ni les moyens ni les compétences d’agir seul« , explique Michaël Trabbia, CEO d’Orange, qui s’occupe pour sa part de l’aspect connectivité et de gestion des données en transit. Rien d’illogique après tout puisque Communithings avait déjà signé – après un passage par l’accélérateur de start-ups de l’opérateur, Orange Fab – un contrat commercial d’exclusivité en Belgique avec la filiale du géant français des télécoms qui, au passage, a rendu compatible l’ensemble de son réseau dans le pays pour permettre ce genre de développement.

3 millions €

Pour sa solution de places de parking intelligentes, la scale-up bruxelloise Communithings vient de lever 3 millions d’euros.

Du côté du véhicule bruxellois d’investissement, l’opération s’inscrit parfaitement dans la nouvelle vision portée par son CEO, Pierre Hermant. Finance. brussels a en effet arrêté fin mars le bien vivre urbain, englobant la mobilité, parmi ses cinq thèmes d’investissement principaux pour l’avenir, écrivait-on dans ces pages. Et ce, en plus, via un coinvestissement avec une entreprise, autre cheval de bataille de la SRIB nouvelle version.

Déjà actif dans 10 villes…

Pour Communithings, l’apport en capital est important. Fondée en 2014 par trois profils du monde des télécoms dont un ex de chez Mobistar, avec un lancement commercial en juin dernier à Liège, l’entreprise équipe à ce jour une dizaine de villes dans le pays (Jette, Evere, Saint-Ghislain, Aarschot, Asse…) avec ses capteurs – un par place de parking – nichés dans le sol afin de renseigner, en temps réel, si des emplacements sont disponibles aux conducteurs.

« Ces fonds vont nous permettre de mettre le cap sur la croissance« , avance Etay Oren, CEO, à la tête d’une douzaine de personnes, pour un chiffre d’affaires qui « approche les 7 chiffres« . Des embauches devraient suivre rapidement, quand Communithings tentera dès à présent de fournir aussi ses services aux entreprises, en sus des villes. Sont notamment visées les sociétés de parking pour lesquelles la scale-up pourrait guider les utilisateurs vers les places disponibles, mais aussi les firmes présentant des problèmes de réservation d’emplacements disponibles.

…ainsi qu’à l’étranger

Plus largement, avec ces fonds, Communithings pourra poursuivre son expansion internationale, ayant connu une accélération lors du second trimestre 2018. Et pour cause, avec sa solution logicielle et matérielle, la scale-up est aujourd’hui déjà active notamment en Israël, en Australie et en Nouvelle-Zélande où elle a récemment installé quelque 1.500 capteurs dans une ville. « L’Océanie est à un stade plus avancé dans la smart mobility« , sourit Etay Oren.

Plus proche de nous, l’entreprise devrait aussi attaquer une conquête progressive de l’Europe.

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